Les retraités affiliés au régime Agirc-Arrco peuvent s’attendre à un petit coup de pouce financier dès le mois de novembre. Une revalorisation des pensions complémentaires sera appliquée, offrant un léger soutien dans un contexte économique marqué par l’inflation et l’incertitude budgétaire.
Cette annonce, bien que modeste dans son ampleur, suscite déjà de nombreuses interrogations sur son impact réel sur le pouvoir d’achat.
Pourquoi cette revalorisation ?
Chaque année, le montant des pensions Agirc-Arrco évolue en fonction de l’inflation. Pour 2024, l’indice hors tabac s’est établi à 1,8 %, ce qui entraîne une hausse de 1,6 % des retraites complémentaires.
Concernant 2025, l’Insee table sur un ralentissement de l’inflation autour de 0,9 %. Le taux exact d’augmentation sera fixé lors des négociations entre syndicats et organisations patronales, mais il devrait se situer entre 0,5 % et 0,9 %. Un pourcentage faible, certes, mais qui reste supérieur à un gel complet des pensions.
Un pouvoir d’achat toujours sous pression
Si cette revalorisation apporte un peu d’oxygène, les retraités devront néanmoins composer avec les réformes fiscales prévues pour 2026. La réduction de l’abattement fiscal, combinée à un éventuel gel du barème de l’impôt, pourrait grignoter une partie de leurs revenus.
Dans ce contexte, l’ajustement annuel des pensions complémentaires représente une aide précieuse, même si son impact reste limité face à la hausse des prix et à la fiscalité à venir.
Des hausses variables selon le montant de la pension
L’effet concret de cette revalorisation dépendra directement du niveau de pension perçu :
- Pour une retraite totale de 1 400 €, dont 420 € issus de l’Agirc-Arrco, l’augmentation se situerait entre 2,1 et 3,8 € par mois.
- Avec une pension de 2 300 € mensuels, dont la moitié provient du régime complémentaire, le gain atteindrait environ 5,7 à 10,3 €.
- Enfin, un retraité percevant 4 000 € nets pourrait constater une hausse comprise entre 20 et 36 €.
Ces montants restent modestes, mais ils permettent de compenser en partie les tensions économiques auxquelles les anciens salariés du privé sont confrontés.
